Je ne reviendrai pas sur le pourquoi de ce projet qui pourrait, s’il réussit, bouleverser l’industrie des biens de consommation courante. Dans l’intérêt du consommateur/citoyen français et des marques qui auront perçu l’intérêt d’être transparentes et non adeptes de greenwashing . Tout est expliqué ici .
Je préfère relater les coulisses du projet afin de délivrer non pas les recettes pour réussir une campagne de financement participatif mais partager cette expérience si possible au jour le jour si cela peut-être utile à d’autres, recueillir des avis, des conseils…Si toutefois quelqu’un me lit. Au jour le jour mais je ne promets rien. Mon dernier post sur mon compte pro Instagram date sans doute de 2018.
Tentons donc de rattraper les 5 premiers jours de cette entreprise de partage qui aurait dû commencer le vendredi 17/01, date à laquelle j’ai appuyé sur le bouton vert qualifié de bouton nucléaire par un des membres de mon comité stratégique.
Le jour J
J’étais sur le point de tout annuler. Par peur. Peur que le projet ne soit pas compris. Peur d’échouer en constatant le silence assourdissant des marques et partenaires contactées en amont du lancement de la campagne. Avaient-elles peur des conséquences de Konsoleader ? N’y croyaient-elles pas une seule seconde ou s’étaient-elles endormies devant la vidéo très très longue de 4 minutes…? Mais ma plus grande peur était d’avoir oublié des fautes d’orthographe dans le texte réécrit 10 fois jusqu’à la dernière minute avant la publication pour être sûre d’être parfaitement claire. (N’hésitez pas à me les signaler si vous les retrouvez). Mais voilà, à 14 ans, je sautais seule en parachute, je me suis jetée dans le vide à 12 reprises (en Ouverture à Poignée Témoin pour les connaisseurs) et à 1500 mètres.
Alors bon, une campagne nécessitant de mobiliser la frange la plus engagée de la population française, en pleine crise sociale, grève des retraites, hausse du taux de pauvreté… c’est tout au plus une piqûre de moustique du Nord du Bénin.
Le jour J+1
Je me prenais de passion à répondre à chacun des contributeurs. Je déteste les tâches répétitives mais quel bonheur de voir les premières contributions et les réponses aux questions posées à chacun des premiers soutiens. Sauf à mener une enquête qualité du service client, ou d’être une marque Digital Native, vous n’aurez jamais l’opportunité de recueillir l’avis d’inconnus sur des sujets aussi pointus et engagés.
Chaque réponse me confortait dans l’idée que je ne m’étais pas trompée en cliquant sur ce bouton vert. Face à une crise d’image, déjà amorcée par le boom de l’influence marketing, l’exigence de transparence du consommateur sera le prochain défi que toute marque devra relever dans les 10 prochaines années. Les paris sont ouverts!
Les jours 2 et 3
Je me consacrais à Karethic pour évacuer le stress après avoir constaté un peu amère que mon premier cercle n’avait pas compris l’importance d’atteindre les 30% de l’objectif de financement en 7 jours. (Je vous vois). Bien sûr je ne m’inquiétais pas. La totalité de mes proches jugeaient le projet ingénieux et dans l’air du temps. Et il est vrai que je suis moi-même la première à attendre les 7 derniers jours pour participer à une campagne mais tout de même…Je n’ai pas d’enfants, ce qui m’a permis de consacrer mes fins de semaine et mes soirées à ce projet. J’ai porté Konsoleader pour leurs enfants, leurs petits enfants, les générations qui viennent. Quelle ingratitude ! (Je dramatise aussi parfois, sachez-le ? 🙂 )
Le jour 4
Je m’entretenais avec une agence de marketing d’influence durable DearLobbies (la fondatrice est littéralement un génie), ce, tout en recherchant une solution pour résoudre le décollage des étiquettes du stick à lèvres Bisou -au karité brut et toujours frais- que nous venons de lancer (c’est en toute humilité, le meilleur stick à lèvres de l’univers), en analysant la trésorerie et en répondant à mon équipe à distance sur différents sujets marketing et appro. A distance parce que je peine à marcher depuis quelques jours en raison d’une tumeur bénigne (si elle était grave, bien sûr, je n’en parlerais pas, par pudeur) mais face à qui je dois garder la tête haute et rester optimiste. Qui pourra nous éclairer un jour sur ce mystère qui consiste en tant que dirigeant à être très bien entouré mais toujours seul. Cela ne me déplaît pas cependant, j’ai toujours aimé la solitude. Cela m’évite de parler et comme je vous le disais précédemment, moins je parle, mieux tout le monde se porte. Alors j’écrirai ? !
Le jour 5
…correspond à la date à laquelle je décide de raconter l’aventure Konsoleader sur Linked In.
La suite de l’aventure se poursuit donc ICI! ou ICI . À tantôt !
Carole, cofondatrice de Karethic. Petit colibri qui, n’ayant pas l’intention de mourir d’épuisement en voulant éteindre l’incendie a pensé à une solution pour éviter l’incendie: Konsoleader