Développé avec Jean-Baptiste PHILIPPON, expert sensoriel indépendant et sommelier diplômé, le profil organoleptique du beurre de karité est un outil permettant de défendre la propriété intellectuelle et le métier des femmes productrices de Karité.
Méthodologie
Le profil organoleptique générique d’un beurre de karité tient compte des caractéristiques principales qui décrivent le karité : qu’elles soient liées à l’origine et au terroir, à la qualité des amandes, au procédé d’extraction : artisanal ou industriel. Ces caractéristiques permettent d’identifier le meilleur des beurres de karité, selon les applications visées et les préférences.
Ce Profil Organoleptique Générique du karité est le premier outil sensoriel complet, conçu pour caractériser et valoriser la diversité et la qualité des beurres de karité.
Protégé par le droit de la propriété intellectuelle, il peut être utilisé par tout professionnel après accord et mention de Karethic.
Vin et karité : quel lien ?
Le vin est un produit de terroir : à son goût, sa couleur, son odeur, on peut reconnaître (ou deviner) sa provenance. C’est donc un produit avec une réelle signature gustative et olfactive, tout comme un beurre de karité grand cru
En effet, le beurre de karité a une couleur qui peut varier selon son pays d’origine. La couleur la plus fréquente est le jaune clair mais d’autres couleurs sont possibles, sauf bien sûr le blanc qui témoigne d’un beurre de karité raffiné. La couleur jaune est gage de qualité car elle provient de la richesse en acides gras essentiels et insaponifiables du karité.
Son odeur aussi varie, en fonction de sa provenance mais également en fonction des conditions climatiques. Les odeurs les plus fréquentes sont celles du cacao, de la noisette, de l’anis ou encore du café. Si un beurre de karité ne sent rien, c’est qu’il a été extrait industriellement (raffiné) c’est à dire désodorisé, décoloré à haute température. Cela s’explique lorsque le karité est produit en volume industriel avec des origines diverses ou lorsque le karité a été extrait d’amandes de karité moisies et qu’il sent donc mauvais.
Si vous avez entre les mains un karité naturel, jaune, vous êtes sur la bonne voie. Mais s’il sent mauvais, c’est qu’il s’agit d’un karité de mauvaise qualité, produit à partir d’amandes moisies. Ne le jetez pas. Réutilisez pour faire un savon de ménage mais ne l’appliquez surtout pas sur votre peau.
Si au contraire votre karité est très blanc, ne l’appliquez pas non plus. Il ne contient plus de vitamines essentielles pour votre peau et aura un effet occlusif entraînant des imperfections et réactions (boutons, points noirs…)
Notre but a donc été d‘analyser le beurre de karité de la même manière que le vin : établir des critères et une grille de lecture qui permettent, à coup sûr, de savoir d’où vient tel ou tel beurre de karité.
Le plus : cette grille de lecture permettra aux consommateur.rice.s et aux professionnel.le.s de savoir si le beurre de karité qu’ils ont entre leurs mains est de bonne qualité, s’il s’agit d’un karité brut, pur et frais, ou d’un produit raffiné industriellement.
L’appui d’un professionnel
C’est ici qu’intervient Jean-Baptiste Philippon, notre expert. Sommelier et expert sensoriel indépendant, également ingénieur agronome et ancien directeur d’un laboratoire cosmétique. Il sait reconnaître la qualité d’un produit à son goût et à son odeur, mais également en fonction de sa couleur et de sa texture. Nous l’avons sollicité afin qu’il utilise ses compétences et connaissances pour analyser notre beurre de karité -un karité brut et frais, non raffiné- et dresse une grille d’analyse du karité en général.
Ce Profil Organoleptique Générique du karité est le tout premier outil sensoriel complet, conçu pour caractériser et valoriser la diversité et la qualité des beurres de karité.