Vous avez aimé l’article dénonçant les stratégies de certaines influenceuses pour maintenir les productrices de karité dans la pauvreté? Vous adorerez l’analyse de leurs méthodes pour se victimiser en mettant en avant l’acharnement et le lynchage de leur « précieuse personne » et lever leur armée d’abonnés contre une marque qui refuse de se soumettre à la dictature des réseaux sociaux et l’influence toxique à impact négatif.
Méthode 1 : Publier une story sur les réseaux sociaux pour se victimiser avec si possible le soutien d’autres influenceuses.
La réalité de cette “solidarité” entre influenceuses : L’influenceuse N°1 ci-dessus a été contactée en septembre 2021 à 2 reprises par notre avocate (1 premier courrier resté sans réponse puis un second de relance) pour un cas de dénigrement du Karité brut des femmes africaines dans un de ses articles datant d’août 2018 .
Sa réponse : Elle est harcelée et justifie son article par le droit à la liberté d’expression.
N’ayant pas d’autres réponses ni d’actions de sa part, nous avons rédigé cet article sur les stratégies des influenceuses pour maintenir les femmes africaines dans la pauvreté.
Ce que nous lui demandions était de corriger son article toujours en ligne depuis 2018.
Nous avons essayé de lui faire comprendre pourquoi en écrivant “qu’il est normal que le beurre de karité naturel (brut) d’Afrique sente fort ou “qu’il sente la biquette” dans un article où elle vante le karité blanchi, c’est-à-dire raffiné industriellement et le décrit comme un karité naturel, elle faisait de la généralisation et au final, bien plus grave, un dénigrement du travail des productrices de beurre de karité,impactait négativement l’image des produits africains en général et Karethic. Des productrices qui ont un revenu tiré du karité de 62 euros par an seulement et ont besoin d’être soutenues et non d’être sans cesse dénigrées.
En effet :
-Si un beurre de karité sent la biquette, c’est qu’il a été produit à partir d’amandes de karité de mauvaise qualité et dans de mauvaises conditions. Cette odeur forte, ce n’est pas l’odeur naturelle du karité. Cette mauvaise qualité entraînant cette forte odeur, c’est l’odeur de la pauvreté et de l’exploitation de ces femmes qui se traduit souvent par le raffinage industriel ou par l’ajout de parfum ou d’huiles essentielles pour masquer l’odeur. Une technique de raffinage (blanchiment, décoloration et désodorisation) qui s’effectue sous des températures élevées (180°C) à plusieurs reprises, mais que l’on peut considérer comme une façon de recycler du karité de mauvaise qualité. Une forme de démarche “écologique” à haute température. Mais ce karité raffiné industriellement n’est pas le karité naturel y compris selon la réglementation cosmétique européenne . Le faire passer pour du karité naturel est une tromperie du consommateur. C’est du greenwashing.
-Un beurre de karité pur, naturel frais, de bonne qualité a une couleur jaune à crème (il n’est jamais blanc), a un arôme végétal doux et réconfortant qui permet de se passer du raffinage industriel polluant. Le but de Karethic et de toutes les marques responsables, utilisatrices du vrai karité naturel (brut, non raffiné), étant de soutenir les productrices de karité, afin qu’elles puissent travailler dans des conditions dignes, permettant d’obtenir cette qualité de beurre de karité et un meilleur revenu.
L’influenceuse N°1 (200.000 abonnés) a donc refusé de mettre à jour son article au nom de sa liberté d’expression. Elle a également insulté notre avocate par mail en indiquant que celle-ci n’avait pas pour but de défendre Karethic mais uniquement “d’encaisser son chèque”. Vous avez là une idée de son état d’esprit et son niveau d’éducation. Et vous comprenez désormais cette solidarité vis-à-vis de l’influenceuse N.2 dont les méthodes ne sont pas plus glorieuses.
Méthode 2 : Supprimer les preuves.
L’influenceuse N.2 (100.000 abonnés) a réalisé un post “FLOP” sur Douceurs de karité – Soin lèvres et contour des lèvres en avril 2018. Elle avait 50.000 abonnés à l’époque et était très fière de son œuvre. Si fière qu’elle s’était engagée devant ses abonnés à ne jamais le supprimer lorsque nous avons réagi en expliquant l’impact social négatif d’un tel post.
Nous avions cessé tout échange avec elle et avions complètement oublié son existence mais elle est revenue plus en forme que jamais 2 ans plus tard en juillet 2020 avec la taie Majestaie !
En 2022, alors que nous expliquions à nos abonnés pourquoi nous arrêtons le soin Douceurs de karité, l’influence N.2 saute sur l’occasion, se pare de sa cape d’influenceuse éthique et se plaint auprès de ses 100.000 abonnés d’être victime de harcèlement. Elle refuse de citer la marque qui la harcèle (Karethic donc, 13.000 abonnés) afin que celle-ci ne soit pas boycottée. Mais la délation et L’appel au boycott ne lui posaient pas de problème en juillet 2020 .
Dans sa story de “victime qui ne fait que donner son avis personnel”, elle explique avoir supprimé son post d’avril 2018. Une suppression de post qui mérite que l’on s’interroge: Pourquoi cette suppression si elle a fait les choses dans les règles et n’a rien à se reprocher ?
Peut-être pour qu’il n’y ait pas de preuves que les avis négatifs se sont multipliés sur le soin lèvres et contour des lèvres depuis son post en avril 2018 et en effet jusqu’en 2020 et même soudainement en janvier 2022 ? Preuves qu’elle a eu un impact sur les ventes de ce produit comme elle l’a eu sur la taie Majestaie en juillet 2020, tout juste à la fin du premier confinement et en pleine crise économique.
Une taie cousue par des couturières de l’ESAT(Etablissement d’Aide au Travail de personnes en situation de handicap) de Dardilly en région Lyonnaise. Une manière intelligente pour cette influenceuse de remercier toutes les couturières qui ont travaillé nuit et jour pour fabriquer des masques en tissus quand on en trouvait nulle part en France. Bien avant que l’influenceuse N°2 n’exprime “son ressenti” sur les réseaux sociaux toujours en se posant en victime, les couturières de l’ESAT faisaient déjà un effort titanesque pour améliorer les coutures dès la fin du confinement et la réouverture de leur atelier de couture. Le taux de taies défectueuses s’était réduit passant de 4% à moins de 2% mais c’était déjà trop tard. Les chiffres sont ci-dessous.
Autre piste: cette suppression de post est peut-être liée au fait que son amie, l’influenceuse N.1, bien éduquée, qui se bat, elle aussi, pour sa liberté d’expression mais se moque éperdument de son impact sur le revenu et l’image des productrices de karité, des femmes africaines en général, l’a informée du fait que nous avions fait appel à une avocate en septembre 2021 ?
Évolution des ventes de Douceur de karité Soin lèvres et Contour des Lèvres de 2017 à 2021:
(Juillet 2020: Episode Majestaie durant lequel l’influenceuse N.1 se plaint de harcèlement)
Évolution des ventes de la Majestaie de 2020 à 2021:
Notre avis au nom de la liberté d’expression :
Il est temps que certaines influenceuses prennent leurs responsabilités. Elles ont bien sûr le droit de donner leur avis au nom de la liberté d’expression, mais elles doivent aussi être transparentes sur les motifs de leur communication et assumer les conséquences et l’impact chiffré de leur choix de communication sur des marques, notamment quand il s’agit de marques qui travaillent directement avec des artisan.e.s, producteurs et productrices. Ce ne sont pas uniquement des produits que ces marques vendent, ce sont aussi des hommes et des femmes qu’elles soutiennent – Des hommes et des femmes qui sont les premières victimes du dérèglement climatique causé par la pollution, la surproduction, la surconsommation, chaque jour nourries par le marketing de l’influence, nouvelle forme de publicité et de manipulation en masse.
Dans un contexte où ce dérèglement climatique s’accélère, ou des petits producteurs et petites entreprises déposent le bilan une à une, où la pauvreté et les inégalités s’accroissent partout dans le monde, ces influenceuses beauté dont les réseaux ne sont qu’un support de communication et de publicité désormais plus impactant que la télévision, ne peuvent constamment ignorer leur impact négatif (incitation à surconsommer avec un impact sur l’environnement, désintérêt total pour la question de la justice sociale, manipulation de leur communauté) et se réfugier derrière leur liberté d’expression et leur « avis personnel » en se posant en victimes. L’individualisme tue. Les vraies premières et principales victimes ne sont certainement pas des influenceuses beauté cyniques, individualistes et nombrilistes.
Pourquoi nous réagissons chaque fois que Karethic est utilisée pour faire le buzz et que nous constatons de la manipulation ?
Parce qu’il y a VRAIMENT plus de 700 femmes qui comptent sur Karethic, qu’il y en a 39.000 au total au Bénin qui attendent qu’on les soutienne elles aussi en achetant leur karité et que c’est pour elles que la Karethic a été créée. Pas pour qu’une poignée de personnes confortablement assises derrière leur ordinateur ou la caméra de leur téléphone s’enrichissent sur leur dos sans se soucier de leur impact négatif.
Les réseaux sociaux sont peut-être un jeu, un divertissement ou une source juteuse de revenus pour certaines personnes, mais l’impact du marketing d’influence sur la société peut-être désastreux. On ne joue pas avec la vie d’autrui. Et oui, certaines influenceuses sont responsables de ce désastre et elles viennent de s’afficher.
Nous attendons donc leurs plaintes pour diffamation et harcèlement ou lynchage et tenons toutes les preuves à disposition de leurs avocat.e.s.
Informations à leur (re)transmettre si vous les croisez entre 2 stories ou réels sur les réseaux sociaux :
1/ Un code promo partagé avec ses abonnés qui permet de bénéficier de produits ou d’une somme d’argent est une transaction commerciale, donc un partenariat même indirect avec une marque, car c’est toujours la marque qui paie au final le code promo.
2/ Dénigrer le produit d’une marque pour mettre en avant celui d’une autre sur la base d’une transaction commerciale (partenariat, produit offerts, coupons de remise) est une pratique commerciale déloyale. Punie aux Etats-Unis, origine du marketing d’influence. Pas encore en France mais la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) a annoncé le 10 février 2022 qu’elle lancera une vaste enquête sur l’impact du marketing d’influence en 2022.
3/ Douceur de Karité, le soin lèvres et contour des lèvres que cette influenceuse avait ciblé pour mettre en avant un stick à lèvres d’une autre marque, stick à lèvres pour lequel elle distribuait des codes promo à ses abonnés, n’était donc pas un stick à lèvres mais un soin de nuit pour les lèvres très abîmées et prévenir l’apparition des rides sur le contour des lèvres.
C’est la spécificité de ce produit qui contenait également de l’huile d’argan et du beurre de karité tous deux certifiés biologiques et équitables. L’influenceuse n’avait pas pris la peine ni de nous contacter comme le font normalement des clients insatisfaits d’un produit, ni d’étudier le produit avant de “s’exprimer librement” et n’accordait pas d’importance à l’impact social et écologique de ces ingrédients. De plus ce produit avait fait l’objet d’un test d’efficacité par l’Institut Dermatologique d’Aquitaine avant d’être lancé avec 100% des utilisateurs satisfaits et 70% prêts à le racheter malgré son prix « trop élevé » pour cette influenceuse.
Mais toujours sur le post d’Avril 2018, une autre influenceuse N.3 « experte beauté », plus de 100.000 abonnés également, venue secourir en commentaire l’influenceuse N.2 « attaquée par Karethic » nous a conseillé d’apprendre à formuler plutôt que de « perdre du temps à défendre le produit ». Nous avons défendu ce produit pour son impact social et écologique jusqu’en 2020. Il a dû être arrêté.
Tous ces échanges et tous ces éléments avaient été partagés avec ces influenceuses et leurs communautés sur ce post d’avril 2018 qui a étrangement disparu.
Pour conclure sur une note positive et d’espoir : Si vous les croisez, vous pouvez aussi leur faire un bisou ! . C’est le nom de notre vrai stick à lèvres…On ne sait jamais: dans les contes de fées, un bisou peut redonner la vraie beauté même à une harpie. Et même les harpies ont un cœur, nous en sommes convaincues.
Bonjour,
Il est difficile ses derniers jours de passer à coté de vos stories qui sont relayés. Je connais Karethic depuis très longtemps j’ai testé des produits. Je trouve admirable le fait de mettre en valeur les productrices de karité.
Par contre, je trouve que votre façon de réagir et votre communication dans votre guerre ouverte contre les influenceuses vous dessert. Ce n’est que mon avis.
Cependant, dans vos explications je ne m’y retrouve pas, car pour prendre l’exemple de l’influenceuse et son article sur le karité, je le connais car j’ai lu son blog c’est une des personnes qui m’a aidé à passer au naturel. Je suis donc allée relire l’article et je n’en ai pas la même lecture que vous.
Elle a et je cite l’article indiqué que le karité : “Je ne vous cache pas qu’à l’époque, habituée aux parfums pétrochimiques et ultra pas naturels, le karité brut m’a piqué le nez, un parfum poivré assez fort”. Effectivement, le mot biquette arrive après mais ce n’est pas l’influence qui le désigne : “aujourd’hui cette odeur de « biquette » comme je peux souvent lire dans vos retours/commentaires”. Elle a cité elle -meme ce qu’on lui a dit. Donc là c’est déformé ces dires.
Je continuerais en indiquant que vous indiquez qu’elle prône le karité raffiné, je me permets également de citer son article :”C’est pour ces différentes raisons que plusieurs marques avec toutes les labels biologiques qui puissent exister, ont voulu développer le beurre de karité sans odeur et plus léger pour faciliter l’application et l’utiliser sans aucune contrainte. C’est à nous ensuite de faire notre choix, brut ou raffiné ou bien les deux. Le plus important à mes yeux c’est une composition propre, c’est la priorité.” Elle explique également le procédé de fabrication du karité.
« Le processus de raffinage n’enlève pas les qualités du produit, il permet seulement d’enlever l’odeur forte du karité et la couleur de la matière. »
Ce que je constate c’est que vous pointez du doigt une influenceuse qui essaie d’amener les personnes à utiliser des ingrédients bruts et quand je parle de brut je parle d’un beurre en tant qu’ingrédient unique et pas une recette comme le beurre corporel de marques bien industrielles bourrés de cochonneries.
Vous ne croyez pas que de montrer la voie aux personnes est déjà une très bonne chose?
D’aider les personnes à passer à une consommation plus naturelle car si je ne me trompe pas la marque qu’elle cite raffiné mais certifié bio… De plus est elle la création de karité raffiné? Non juste utilisatrice, pourquoi vous ne montrez pas ces arguments aux marques qui proposent le karité raffiné? Je pense à une marque qui le propose et qui a 105k de followers sur instagram ou même une autre qui en a 308k, pourquoi ces marques qui touchent plus que l’influence n’aurait elle pas le droit à vos remarques? Ils auraient plus de porter que l’influenceuse.
Pour ce qui est de l’influence 2, la aussi il y a des divergences, je n’ai pas tous les détails mais apparemment vous avez mené votre enquête. J’aimerais savoir une chose, vous indiquez une baisse de vente jusqu’à la disparition du produit. Mais vous avez fait une opération marketing en participant à une box? 4000 ou 10000 box je ne sais plus, si les personnes ont apprécié le produit pourquoi n’ont-elles pas racheté le produit? Les chiffres n’auraient pas descendu autant..
Si vous regardez le site d’un mouvement green voici ce qu’on y trouve : Et j’ajoute que lorsque j’ai ouvert le stick, l’aspect du baume n’est pas super : il a dû y avoir un problème entre les phases beurre/cire d’abeille, car le stick est tout granuleux.
Pourquoi ne pas prendre en compte les avis que ce soit celle de l’influenceuse et les autres consommateurs et revoir la formule car l’avis est le même. Si vous croyez en un produit peut etre qu’une légère modification du dosage et le produit serait toujours en vente.
Et concernant vos chiffres sur la Majestaie la encore vous lui imputez la baisse de vente.. Mais déjà en avril 2020 vous avez des commentaires négatifs, ex sur un site qui la vend : “Par contre, après à peine 3 semaines d’utilisation, une couture n’a pas tenu et une partie de l’oreiller est comme déchirée.” Toujours en avril 2020 : “Les cheveux sont beaucoup moins emmelés au réveil, c’est très agréable. en revanche à la première utilisation, en mettant mon oreiller dedans, la couture s’est déchirée sur une dizaine de centimètres…”
La encore pourquoi ne pas prendre en compte les avis conso? Les avis d’influenceuses sont donc plus importants? En avril vous aviez déjà des alertes.
Je vous rejoins sur le fait que les influenceuses doivent être honnêtes et sincères notamment dans la transparence de partenariat, que certaines ne jouent pas le jeu .. Mais là vous faites de l’affichage, pourquoi ne pas avoir proposer à l’influenceuse pour le karité un échange avec les productrices de karité pour qu’elle appuie sur le brut et moins sur le raffiné.
Bref ce n’est que mon avis de consommatrice qui voit passer toutes les stories… Et il est dommage que les consommateurs soient au milieu….
Bonjour,
Comme convenu, votre commentaire est publié après suppression des noms des marques citées dans votre commentaire initial .
Nous y répondons dans cet article : https://karethic.com/defendre-les-productrices-de-karite-versus-defendre-des-influenceuses-toxiques/